BGE Côte-d’Or, Saône-et-Loire et Ain, l’Adie et la Coursive Boutaric ont invité des professionnels de l’emploi de la métropole dijonnaise à un exercice d’intelligence collective. Objectif : trouver des propositions nouvelles pour les territoires Politique de la ville.

Article paru dans le Journal du Palais de Bourgogne-Franche-Comté 22-28 octobre 2018

Tout est parti d’un constat, qu’exprime Amélie Patay, directrice de BGE :

 On ressent un essoufflement des propositions en matière de politiques publiques sur les territoires fragiles et un essoufflement des opérateurs en matière d’actions sur ces territoires, dans les quartiers ou en milieu rural ».

Ce constat d’une « stagnation, d’un besoin de remettre de l’innovation »  a poussé BGE à prendre l’initiative de réunir quelques acteurs de l’accompagnement et du financement de l’entrepreneuriat – Pôle Emploi, L’Adie, France Active Bourgogne, le Pôle d’Economie Solidaire 21 – ou encore des porteurs d’idées. Objectif : imaginer quelques axes de travail pour produire des actions collectives.

La rencontre s’est tenue le 4 octobre dernier dans les locaux de l’école de cuisine Thierry Marx à la Fontaine d’Ouche. Elle a réuni une quarantaine de personnes volontaires pour franchir ensemble les trois étapes de la réflexion collective : les constats de terrain, la projection dans un futur idéal, puis le resserrement sur quelques axes d’action.

TIERS LIEU ET TEST

Beaucoup de débats et une satisfaction des participants à phosphorer ensemble, voilà pour la forme. Pour le fond, BGE retient en particulier deux idées qui ne demandent qu’à mûrir.

Celle de la création d’un tiers-lieu, qu’Amélie Patay définit ainsi :

 Un lieu ouvert, un espace physique avec des entreprises, des acteurs de l’accompagnement, un espace de coworking et un espace pour tester son projet. Nous l’avons appelé la créathèque ».

Autre idée, celle « d’entreprendre en faisant » , à savoir la possibilité de « tester un projet sans avoir au préalable formalisé un plan d’affaire, sans aucune barrière administrative ». Le porteur d’idée est financé et accompagné avec une enveloppe « qui pourrait être de 5.000 euros ». Le projet démarre grâce au financement et l’accompagnement se fait pendant le test, à contrario de ce qui se fait classiquement.

Les prochaines étapes sont, elles-aussi, déjà dessinées : « Un conseiller départemental venu à la fin de la rencontre partage cette idée d’imaginer un tiers-lieu sur le quartier de la Fontaine d’Ouche. Et concernant le test, BGE et l’ADIE ont proposé un nouveau rendez-vous pour le 12 novembre, ouvert à tous ceux qui veulent aller plus loin sur l’idée ».

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L’animation était assurée par Florence Rigneau, facilitateur graphique (Lire aussi son portrait).

LES TERRITOIRES DITS FRAGILES SUR LE TERRITOIRE DE LA MÉTROPOLE DIJONNAISE

Ils regroupent les Quartiers Prioritaires Politique de la Ville et les zones de revitalisation rurale. Il existe 5 QPPV dans la métropole : la Fontaine d’Ouche et les Grésilles à Dijon ; le quartier du Mail à Chenôve ; le quartier du Bief du Moulin à Longvic ; le quartier du Belvédère à Talant.